05/05/2024
A l’intérieur de mon ventre,
qui s’écarte ou s’écartèle,
je ne sais plus bien,
souffle un vent de l’après.
Des yeux du passé, ou du présent,
des yeux du futur, des milliers d’entre eux
s’ouvrent d’un coup,
dans mon ventre.
Ils espionnent et infectent,
jugent et défèquent,
suppurent leur mépris,
jusqu’à écorcher et détruire.
Combien de temps me reste-t-il ?
Plus aucun car tout est présent,
et en même temps, l’éternité,
car tout est présent.
07/06/2024
La longue rue s’étire,
au son alangui d’un soupir.
Veut-elle m’asservir,
ou à son gré m’avilir ?
Que dira-t-elle de l’avenir,
du passé qui conspire ?
Que dira-t-elle des ouï-dire,
du présent qui respire ?
J’ai laissé la porte s’ouvrir,
sur la rue qui s’étire,
alanguie, parsemée de soupirs.
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